Deathbond – Non ! Je ne peux pas perdre ! Nooooooon !

Sur un circuit abandonné perdu dans une gigantesque grotte enflammée, Deathbond est en plein affrontement contre le L7 à bord de leurs machines F-zéro à pleine vitesse. Suite à un affrontement long et difficile, la machine de Deathbond se retrouve sans énergie et se fait exploser le moteur par un choc contre la barrière. Le criminel, masqué d’un gros casque décoré d’un visage métallique et de gants de métal, arrive à sauter de la machine et atterrit en dégringolade sur la fin de la piste. Sa voiture part en vrille hors de la piste et s’écrase contre la paroi de la grotte avant de partir en fumée dans la rivière de lave, quelque dizaines de mètres plus bas. Le Lightning 7 s’arrête et laisse sortir le L7, son katana à la main. Ce dernier semble bien amoché par le combat : un œil au beurre noir et un front rouge qui a sûrement dû prendre un coup, des traces de bleu sur le dos et la poitrine, et deux trois taches de sang sur les bras et les jambes. Le chasseur de primes se tient face à son ennemi, les deux se trouvant au bord de la piste.

Louis – Maintenant, abandonne ! C’est terminé, Death. Tu n’auras jamais mes Reactors Might !

Deathbond – Tant que je respirerai… rien ne sera terminé !

Il fonce alors sur le L7 pour lui donner le coup de grâce avec les pics de son poing métallique. Mais au moment où il frappe, Louis esquive le coup en faisant un tacle et lui coupe la jambe gauche avec son sabre. Une fois Deathbond déstabilisé, il prend son katana par la lame et le frappe violemment avec le manche pour le pousser vers le vide. Dans un dernier hurlement, le criminel démoniaque tombe dans la grande rivière de lave et disparait dans une boule de feu.

Louis (épuisé) – J’ai gagné… Ça y est… C’est fini.

Une fois de plus Louis s’est débarrassé d’un dangereux criminel. Mais il ne sort jamais indemne de ses combats, et celui-ci lui a laissé de belles traces. Il reprend alors des forces avant de quitter les lieux. Louis – Encore un devoir accompli pour le L7. Tant qu’un L7 perdurera, la justice sera sous sa protection. Pour le bien de tous, je continuerai de gagner… Je le jure.

Après la mort de Deathbond, trois semaines se sont écoulés. Dans les rues de Mute City, des écrans de télé sont disposés derrière des vitrines de magasin. Les infos y sont diffusées et une de ces infos attire l’attention des citoyens.

Télé – Après-demain soir, aura lieu le concert de la comédie musicale Starmania. Pour des raisons économiques, le concert est organiseé en partenariat avec F-zéro, qui organisera une course pour l’occasion dans laquelle les participants recevront une récompense spéciale…

Grâce au succès phénoménal de Starmania, la nouvelle se répand vite, et les places pour le concert se vendent monstrueusement bien. Sur une place de Mute City, en pleine nuit, le groupe de Mei-lin s’est retrouvé pour en parler. Enfin, pas tous : Mei-lin n’est pas présente, et Joy n’est pas encore arrivée.

Rafael – Je vais aller droit au but : je ne connais pas du tout Starmania. Mais j’ai hâte de le découvrir, ça me changera des courses F-zéro.

Alicia – À propos de course F-zéro, j’ai appris par l’intermédiaire de Wafaa que la fameuse course spéciale pour l’occasion aura lieu demain à Casino Palace. Elle m’en a aussi appris un peu sur le partenariat entre F-zéro et les organisateurs du concert : F-zéro doit aider dans le financement du concert ; en échange, les organisateurs offriront une récompense spéciale. Les dix premiers gagneront chacun une place VIP gratuite pour le concert.

Jules – Moi, perso, je ne participe pas à la course. Avec ma famille, on a déjà payé pour voir le concert tous ensemble.

À ce moment-là, Joy rejoint le groupe.

Alicia – Ah, Joy, te voilà. Alors, ça va ?

Joy – J’ai une super bonne nouvelle : à cause du changement de la récompense, le L7 ne participera pas à la course !

Tout le groupe se réjouit, sauf Jules, que ça énerve un petit peu. Pour une fois que Louis n’est pas là pour le battre, il ne participe pas non-plus. Mais il essaye de se calmer.

Jules – Bon, je dois me calmer et faire abstraction de ma haine envers ce chasseur de primes.

Joy – Au fait, elle est où Mei ?

Rafael – Elle n’est pas disponible ; elle a obtenu un petit rôle dans le spectacle, alors elle doit se préparer.

Alicia – En fait, elle a eu un rôle moins discret que prévu : une des chanteuses du concert est tombée malade et ne pourra pas participer au spectacle. Il lui fallait absolument une remplaçante, et comme Mei-lin a la bonne voix…

Rafael – Fichtre ! Ils lui ont imposé ça ?

Alicia – Non, mais elle savait qu’ils galèreraient à trouver quelqu’un d’autre, alors par solidarité… Joy – En tout cas, je voudrais déjà être demain. Ce double jour s’annonce exceptionnel.

Théo – C’est assez impressionnant, toute ces installations derrière la scène, hein Louis 14 ?

Louis – Théo, je t’ai déjà dit d’arrêter de m’appeler comme ça.

Théo – Tu préfères que je t’appelle Louis 7.2 ? Ha ha ha… !

Le L7 est avec Théo et Patrick en train de visiter les installations de l’arrière-scène qui permettra au spectacle de fonctionner. Le L7 trouve aussi marrant de voir les acteurs du spectacle se mettre en costume, juste pour le travail que représente une vie d’acteur, même si là, les costumes sont relativement simples. Alors qu’il discute avec son PDG, ce dernier est interpelé par un employé d’Elec transportant quelque chose de lourd.

Employé – Eh ! Vous pouvez me dire où je dois poser ça ?

Patrick – Bouge pas, je vais t’aider ! Bon, faut que je vous laisse.

Patrick et Théo laissent Louis seul. Enfin, pas complètement : Jules est là aussi.

Jules – Eh, salut L7 ! Bah dis donc, ça n’a pas l’air d’aller, qu’est ce qui t’est arrivé ?

Louis – Si, si, ça va.

Jules vient de remarquer que Louis a des bandages à quelques endroits sur le corps. Elec dispose aussi de matériel de soin, très utile au L7 après tous les combats qu’il doit mener dans son métier de chasseur de primes. Mais il ne se soucie pas de ces blessures.

Jules – T’en es sûr ? T’as des bandages et des pansements, tu t’es bagarré ou quoi ? Bon, sinon, qu’est-ce que tu vient faire ici ?

Louis – Il paraît que Mei-lin a un rôle dans le spectacle ; alors je viens voir si tout se passe bien de son côté. Tiens, la voilà !

Lorsqu’il la voit, elle est en train de discuter avec un organisateur qui cherche juste à savoir si les choses se déroulent sans problème. Elle confirme que tout se passe bien et qu’elle sera bientôt prête. L’organisateur finit par partir gentiment, ce qui laisse à Louis et Jules l’occasion de lui passer le bonjour.

Mei-lin – Louis ? Jules ? Mais pourquoi vous êtes ici tous les deux ?

Louis – Mon sponsor Elec a été chargé de préparer une voiture pour le décor du concert, alors je suis venu au cas où ils auraient besoin d’aide.

Jules – C’était pas pour la soutenir de près, à la base ?

Louis (gêné) – Pas la peine de rendre la situation gênante.

Mei-lin – Merci quand-même. Du coup, vous allez venir au concert après-demain ?

Louis – Bien sûr, je ne louperais ça pour rien au monde. J’adore Starmania, et j’ai hâte de te voir sur scène dans toute ta splendeur. (Dans sa tête : « dans toute ta splendeur » c’était en trop ça)

Jules – J’espère que les organisateurs ne mettent pas trop la pression.

Mei-lin – L’organisation de ce spectacle est déjà beaucoup de travail, et ils savent ce que c’est d’être stressé. Ils préfèrent tous éviter de stresser le reste des participants pour ne pas être eux-mêmes stressés davantage. Maintenant, si vous permettez, j’ai du travail ; vous pouvez me laisser ?

Louis – Oui, pas de problème. S’il y a besoin de quoi que ce soit, je suis là pour rendre service.

Puis il laisse Mei-lin se préparer tranquille, ainsi que Jules qui finit lui aussi par s’en aller. Il continue de jeter un œil aux installations de l’arrière-scène jusqu’au moment où il aperçoit Wafaa qui lui fait signe de venir. Il va donc la rejoindre dans un endroit à l’abri des regards.

Louis – Toi, je sens que tu as des choses à me dire.

Wafaa – Et toi, je sens que tu ne vas pas être déçu.

Louis – Tiens, voilà 500 dollars. Maintenant, raconte.

Wafaa – Nous avons un énorme problème : un attentat se prépare dans le secret. Le concert va être saboté au moment où personne ne s’y attendra.

Louis – Sais-tu qui est sur le coup ?

Wafaa – Il y a deux jours, Pico à fait le plein d’armes et a recruté plusieurs criminels humains et extraterrestres pour préparer une attaque terroriste. Il est fort probable que ce soit de cet attentat qu’ils parlaient.

Louis – Pico… Toujours là quand il s’agit de saboter un événement important. En tout cas, merci pour l’info. Tiens, je te donne 100 dollars de plus pour que cette info ne soit pas transmise, surtout pas à Mei.

Wafaa – Pourquoi ? Elle est enquêteuse, elle sait y faire avec les criminels.

Louis – Mais elle a un concert, et si elle est mise au courant, elle voudra absolument s’en occuper, et elle n’aura pas le temps de tout gérer. Il faut que j’empêche Pico de ruiner son occasion. Allez, merci pour les infos, je m’occupe du reste.

Il s’éloigne alors de l’informatrice en réfléchissant. Ce genre d’affaire ne peut être mené que par un chasseur de primes aussi expérimenté que lui. Louis – Il faut que trouve Théo. Je vais avoir besoin d’un manager.

Sur le nouveau circuit du F-zéro Casino, une trentaine de pilotes se sont retrouvés pour participer à la course.

Commentateurs – Bonsoir à tous, et bienvenue à cette course organisée à l’occasion du partenariat entre le comité F-zéro et les organisateurs de Starmania. Aujourd’hui, la course sera un peu spéciale, puisque ce sera un seul tour de piste durant lequel toutes les machines auront directement accès aux boosts. Les dix premiers de la course remporteront chacun une place VIP gratuite pour le concert de demain soir.

Joy et Rafael montent à bord de leurs machines respectives. Comme c’est une course officielle organisée par le comité, les paris ne sont pas autorisés. Alicia, Joy et Rafael s’appellent vite fait par radio avant que la course commence pour confirmer qu’il n’y a pas de criminel dans la course. Quand c’est bon, ils n’attendent plus que le départ.

Commentateurs – À tous les concurrents, lancez votre moteur ! Bonne chance à tous !

Ainsi, toutes les voitures démarrent. L’écran du top départ se montre et affiche en disant : 3… 2… 1… GO !

Juste avant le départ, Rafael et Alicia ont choisi de sacrifier un peu de vitesse de pointe pour une accélération meilleure. C’est d’ailleurs ce que fait Joy en temps normal, mais exceptionnellement ici, elle change complètement de stratégie et opte pour une vitesse de pointe maximisée. Donc forcément, au démarrage, l’Interceptor Red ne démarre pas avec autant de vitesse que d’habitude, et mettra un peu plus de temps à dépasser ses adversaires. Heureusement, elle finit par atteindre une plaque d’accélération qui lui donne un léger boost. La piste donne ensuite sur deux routes qui se séparent. Toutes deux partent en virage verticale, puis se remettent parallèle au sol terrestre dans une grande ligne droite avec une longue plaque d’énergie, puis des plaques d’accélération posée les uns derrière les autres et de chaque côté de la piste. La tenue de course de l’Interceptor Red permet à ce dernier de passer très vite d’un côté de la piste à un autre et de prendre ainsi toutes les plaques d’accélération sur son chemin. Elle manque cependant de tomber de la piste en frôlant le bord qui n’a pas de barrière à ce moment-là.

Les deux routes finissent par se rejoindre et donnent un peu plus loin sur une autre séparation de routes, qui forment un 8 avant de se rejoindre. Ça n’a l’air de rien, mais ce passage est très dangereux, déjà car les virages du 8 sont difficiles à négocier (sauf avec une bonne tenue de course), mais surtout car les routes se croisent au centre du 8 ; ce qui veut dire que si deux voitures passent ici en même temps, le choc sera brutal. Pour les premiers, ce n’est pas forcément gênant, mais pour le suivant, ça l’est déjà plus ! Les dix derniers sont même victimes d’un carton. Après ça, encore une ligne droite avec des plaques d’énergie, puis des plaques d’accélération.

Rafael – Joy, ça va de ton côté ?

Joy – J’ai cru comprendre qu’il y avait un carton, plus loin derrière ; vous avez pu y échapper, au moins ?

Alicia – T’inquiète, tout va bien de notre côté. Mais il y aura encore un 8 avant l’arrivée, ne te fais pas rattraper jusque-là.

En effet, après une courbe qui remet la route parallèle au sol terrestre, un second passage en 8 surgit devant eux. Cette fois, chaque côté du huit possède une plaque d’accélération d’un côté et une plaque de saut de l’autre (il y a beaucoup de plaques sur les circuits F-zéro, tout de même). Joy passe par le saut pour ne pas devoir passer le croisement du 8 et atterrit sur l’autre moitié du 8 où les plaques sont placées de façon inverse. Après un marathon assez rapide, toutes les machines passent une à une la ligne d’arrivée. Parmi le classement des 10 premiers, on a en 1^ère position Joy, Alicia en 3^e et Rafael en 5^e. Ça y est, la course est finie, et les 10 premiers peuvent récupérer leur récompense. D’autant plus que, durant la course, personne ne s’est montré agressif, probablement en raison du changement de la récompense.

Environ 23h plus tard, c’est bientôt le début tant attendu de starmania. Tous les spectateurs sont déjà installés. Les tribunes sont énormes (40m de hauteur environ) et il y a même une paire de niveaux où les sièges sont remplacé par les tables d’un resto, et c’est ça qui représente les places VIP. Louis se trouve derrière la scène où il est passé pour donner un éventuel coup de main aux installateurs. Le concert va bientôt commencer et il s’apprête à rejoindre sa table en haut des tribunes. Sur sa route, il croise Mei-lin déguisée en serveuse du café qui regarde la scène sans montrer aucune émotion. Louis s’arrête vite fait pour profiter de la croiser pour essayer de faire bonne impression.

Louis – Je te trouve jolie ce soir.

Mei-lin – Et c’est ce qui fait ma valeur ?

Louis – Euh non… Enfin pas complètement, je… euh…

Mei-lin – T’inquiète, je disais ça juste pour te déstabiliser. Tu n’es pas mal non plus en tenue de soirée.

Louis – Mon PDG veut que je sois élégant pour ce genre d’occasion. Ça va, pas trop stressée ?

Mei-lin – J’ai promis aux organisateurs de sauver la situation. J’espère que je ne les décevrais pas.

Louis – Quoi qu’il arrive, tu as mon soutien, d’accord ?

Mei-lin – Merci. Tu devrais rejoindre ta place, maintenant.

Louis – T’as raison. Salut et bonne chance. Puis il s’en va rejoindre sa table où l’attend déjà Patrick. Pour contrer l’attentat prévu pour saboter le spectacle, le L7 a demandé (enfin… payé) Théo pour qu’il fasse le guet et le prévienne dès que les criminels débarquent. Le bruit de la foule sombre dans le silence lorsque l’ultra célèbre introduction de Starmania est jouée. Le spectacle s’annonce grandiose.

La musique d’ouverture est un morceau de piano assez répétitif mais particulièrement appréciable qui sert principalement de mise en bouche pour la suite du concert. À la fin de ce morceau, un projecteur affiche le titre « Starmania » sur le mur de la scène. À la fin de chaque chanson, le public applaudit comme ils ont l’habitude de le faire pendant les courses. Patrick, qui ne connaît pas Starmania, demande à Louis de lui résumer l’histoire pour être sûr de comprendre, car Starmania est aussi une histoire. Il lui résume l’essentiel : l’histoire se passe dans les années 90-2000, dans un monde où le capitalisme n’a aucune limite, et on suit des aventures qui tournent autour d’une émission de télé qui relie étroitement la route de plusieurs personnages : à savoir un zonard, une journaliste, une travestie, un businessman milliardaire, une actrice en fin de carrière, un vendeur de disques, et la fameuse serveuse dépressive que joue Mei-lin.

(Pour des raisons de droit d’auteurs nous allons éviter de spoiler l’histoire davantage. Starmania existe réellement, et si vous êtes intéressés, ne comptez pas trop sur ce livre pour le découvrir.)

Puis le silence revient lorsque la 1^ère vraie chanson commence. C’est le chanteur jouant le zonard qui commence à chanter « Quand on arrive en ville ». Louis adore cette chanson et en profite jusqu’à ce qu’elle se termine, sans être le seul. On notera qu’au moment de quitter la scène, toutes les personnes présentes tournent le dos aux spectateurs, sautent en avant, et au moment où ils sont tous en l’air, toutes les lumières de la scène se coupent. Bien stylé !

Louis profite de ce moment pour prendre du repos Ça le change complètement des courses F-zéro. Il demande à Théo par une oreillette s’il aperçoit quelque chose dehors, mais pour l’instant, rien à signaler. Peu de temps après, vient le tour de Mei-lin de chanter « La complainte de la serveuse automate ». Louis, ainsi que Rafael, Joy et Alicia, chacun de leur côté, l’attendent un peu avec la boule au ventre ; ils espèrent tous que ça ne va pas mal tourner. Elle apparaît en même temps que le décor et quelques personnes là pour rendre la scène vivante. La chanson commence, et au final, Mei-lin est très calme et ne s’en sort pas mal du tout, ce qui rassure très vite ses amis. Le L7 regarde la scène avec sourire pendant toute la chanson. Quand elle se termine, le public applaudit et le spectacle peut alors continuer. La suite est assez simple : le public regarde la suite du concert, et le L7 écoute avec énormément de plaisir les chansons de la 1^ère moitié du spectacle comme « Monopolis (dans les villes de l’an 2000) », « Travestie » ou encore LE grand classique de Starmania, considéré par beaucoup comme la meilleure chanson du spectacle, « Le blues du businessman (j’aurais voulu être un artiste) ».  En plus de quelques passages de chant servant juste à faire avancer où comprendre l’histoire, Mei-lin finit par chanter une autre chanson « Un garçon pas comme les autres », et là encore tout se passe bien. Plus le spectacle avance, plus le L7 se sent reposé et détendu, ne devant garder en tête que l’éventuel attentat qui se prépare menaçant le concert. Mais avec la sécurité qu’il y a dehors, il sera très difficile pour des criminels de s’attaquer au bâtiment. Le concert avance sans plus d’histoire, quand soudain, Théo appelle le L7 de sa propre volonté. Ça y est, il y a urgence.

Théo – L7, il y a un groupe de terroristes extraterrestres qui vient de neutraliser un groupe de gardiens ! Ils se dirigent vers les toits du bâtiment ! C’est le moment d’y aller !

Louis – Entendu, merci. Profite de la suite du spectacle, je m’occupe du reste.

Louis se lève de sa chaise et s’apprête à sortir. Il s’arrête cependant quelques secondes, car Mei-lin fait une nouvelle apparition sur scène. Mais Théo le remarque de loin et le rappelle.

Théo – L7, te laisse pas déconcentrer, dis-moi que t’es en route ! Louis – En approche.

Au moment pour le L7 de sortir de l’énorme salle de concert, Mei-lin apparaît seule sur la scène pendant un court instant. Louis aurait bien voulu rester le temps qu’elle finisse de chanter « Petite musique terrienne », mais en tant que L7, il doit répondre à l’appel du danger, et se dirige vers le toit du bâtiment. Sauf qu’Alicia le voit partir de loin et prévient ses amis.

Alicia (chuchote) – Rafael, le L7 sort de la salle. C’est pas un peu louche, ça ?

Rafael – On va voir s’il revient vite ; sinon, j’irai voir ce qu’il fabrique.

Une fois dehors, Louis se met à chercher le groupe de terroristes. Une fois ces derniers repérés, il se cache derrière une structure métallique et prend le temps d’essayer d’identifier les membres du groupe avant de se lancer dans la bagarre. Parmi eux, il reconnaît quelqu’un.

Louis (chuchote) – Le voilà.

Lorsque le groupe de terroristes est suffisamment près, il se dévoile, et surprend son ennemi extraterrestre.

Louis – Pico, comme on se retrouve. Alors, qu’est-ce que tu mijotes, pour une fois que tu ne viens pas seul ?

Pico – L7, j’étais sûr qu’on allait t’avoir dans nos pattes. Voici donc le fameux pilote du Lightning 7 dont je vous ai déjà parlé. Si tu savais à quel point mes nouvelles recrues sont impatientes de pouvoir t’affronter.

Nouvelle recrue – Mais avant de t’affronter à la loyale, on aimerait bien s’ occuper de notre petite affaire, si ça ne te dérange pas.

Louis – Malheureusement, ça me dérange, puisque votre affaire consiste visiblement à placer cette bombe pour faire exploser ce bâtiment pendant le concert.

Pico – Tu es extrêmement perspicace, L7. Voyons si tu peux t’en sortir à 1 contre 3… NEUTRALISEZ-LE !

Pico laisse alors ses trois recrues lui faire face pendant qu’il va placer la bombe avant de retourner les aider au cas où. Les trois recrues sont équipées avec des armes à plasma qui tirent des rayons dangereux et de lames secondaires en titane bien tranchantes.

Louis – Très bien, jeunes recrues. Si c’est la bagarre que vous voulez… (il sort son katana) vous allez en avoir.

C’est alors que les criminels lui font signe d’approcher. Louis ne bouge pas et les oblige à approcher eux-mêmes. L’un des trois se précipite alors sur lui et engage le combat. À partir de là, le L7 ne peut compter que sur ses talents d’épéiste pour pouvoir prendre l’avantage sur ses adversaires. C’est cocasse, mais pendant ce temps, le spectacle continue, et c’est la chanson « Ce soir on danse » qui est chantée au moment où ils commencent à se battre. Avec trois adversaires contre lui, le L7 s’en sort difficilement et doit constamment garder une distance de sécurité face à chacun d’entre eux. Bien sûr, ils ont une stratégie : l’un doit attaquer au corps à corps pour le gêner et permettre aux deux autres de l’achever à distance avec leurs armes à distance. Mais dès qu’ils essayent de tirer, ils se rendent compte de l’adversité à laquelle ils ont affaire : le L7 est tellement rapide qu’au moment où les deux autres tirent, il se précipite derrière son adversaire en lui frappant le ventre au passage, esquive le premier tir, et renvoie le second à son envoyeur avec son katana. Le projectile de plasma touche bel et bien son envoyeur, mais Louis est si occupé à vérifier ça qu’il ne voit pas son adversaire blessé le frapper dans la côte.

Combattant la douleur, il reprend son duel et lui inflige une autre blessure dans le bras, mais il est tellement concentré qu’il ne voit pas venir le second tir de celui qui ne s’est pas fait renvoyer son projectile, et Louis se prend le rayon de plasma dans l’épaule gauche. Il se précipite alors sur celui qui l’a touché qui tente de charger une arme à feu plus puissante que son blaster pour l’achever avant qu’il n’approche. Mais quand il s’apprête à tirer, louis est trop près et casse son arme d’un coup de katana. Désarmé, l’extraterrestre n’a pas le temps de sortir son arme de mêlée et se prend trois coups d’épée qui ne manquent pas de l’achever.

Nouvelle recrue – Non ! Mon ami ! Espèce de scélérat !

Louis – Dis-le, si tu veux le rejoindre ; j’abrègerai tes souffrances.

L’extraterrestre fonce alors sur le chasseur de primes en hurlant. S’ensuit la suite du duel où le katana du L7 et la grosse dague du terroriste n’arrêtent pas de s’entrechoquer et tournoyer, pendant que sur scène, la chanson continue sans que personne dans le bâtiment ne se rende compte de rien. Toutefois, ça finit par étonner Rafael et Alicia qui ne voient toujours pas le L7 revenir. Est-ce qu’on peut s’attendre à une réaction de leur part ? Pour l’instant, Louis continue son combat seul. Mais le troisième terroriste à qui il a renvoyé le projectile se relève et sort son arme à feu. Louis le remarque et force son adversaire à se mettre entre lui et son ami à distance au moment où ce dernier tire, tuant ainsi le deuxième criminel. Puis le L7 se rapproche du dernier qui sort son blaster et tire une fois, deux fois, trois fois, mais chaque tir est paré par son katana. Une fois proche de lui, le criminel change d’arme et frappe le chasseur de primes avec un objet capable de lancer des décharges électriques en frappant les gens. Mais étrangement, ça semble inefficace contre le L7.

Louis – C’est sensé me faire mal ? Et il frappe alors le terroriste 2-3 fois pour le terminer à son tour. Mais il reste encore Pico qui est sur une toiture plus élevée et qui peut encore placer la bombe tranquille. À ce moment-là, la chanson est finie, et le spectacle peut continuer. Sans plus de réflexion, le chasseur de primes va rejoindre son ennemi extraterrestre, malgré les blessures qu’il a déjà.

Louis n’est toujours pas revenu dans la salle du concert. Alicia et Rafael commencent à se poser des questions. Sur scène, tous les personnages principaux se réunissent pour chanter « Les uns contre les autres ». Rafael finit par se décider à aller voir ce que le L7 trafique. Alicia reste à sa place pour voir sa meilleure amie sur scène.

Le L7 tente d’escalader la partie surélevée du bâtiment pour rejoindre Pico en train de placer la bombe. Quand il l’atteint, les choses sérieuses commencent.

Louis – Cette fois, tu ne m’échapperas pas, Pico !

Pico – Franchement, L7, dans le genre têtu, t’es un cas !

Louis attaque alors le criminel qui sort sa lame de son poignet gauche. Sa main droite est équipée d’un gant métallique conçu pour taper dur, très dur. Le duel contre Pico est d’autant plus difficile que Louis est déjà blessé. Au bout d’un moment, les deux lames finissent par se bloquer, et pico en profite pour donner un gros coup de poing dans la poitrine du L7 qui tombe de la façade qu’il vient juste d’escalader, et atterrit sur le dos 9 mètres plus bas.

Louis(épuisé) – Aïe… Celle-là, je m’en souviendrai…

Rafael vient juste d’arriver. Vous ne pouvez pas imaginer sa surprise quand il voit le chasseur de primes dans cette situation.

Louis – Raf ? Qu’est-ce que tu fais là ?

Rafael – T’es sorti de la salle et tu ne revenais pas. Et à ce que je vois, ça n’a pas l’air d’être une partie de plaisir, ce que tu fais.

Louis – Ce que je fais n’est rien de plus que mon boulot. Attention, il arrive ! Planque-toi vite !

Rafael ne réfléchit pas et se cache derrière le 1^er obstacle qu’il trouve. Le L7 se relève et rejoint Pico qui est descendu pour le terminer. Les deux se trouvent au bord du toit du bâtiment.

Pico – Ça ne t’as donc pas suffi ?

Louis – Je pourrais faire ça toute la nuit, s’il le faut.

Puis le criminel l’attaque à nouveau. Louis se place de façon à maintenir Pico entre lui et le bord du bâtiment, mais il ne tiendra pas longtemps… Rafael, toujours caché, trouve le moment pour agir. Il prend le blaster qu’il a toujours sur lui et tire sur l’extraterrestre au moment Louis réussit à l’immobiliser. Pico, blessé à la côte, recule par maladresse, fait un pas de trop, et tombe le long du mur. Le bâtiment étant trop haut, les deux amis ne peuvent pas bien voir quand Pico arrive en bas.

Louis – Bah, c’est malin, ça ! C’est un réflexe, chez les criminels, de tomber dans le vide après un combat ?!

Forcément, le L7 n’a droit à aucune réponse. Mais il continue.

Louis – Ça va, t’es toujours en vie ?! Si tu n’as pas survécu, je suis désolé pour toi !

Mais ses blessures lui font soudain ressentir une douleur difficilement ignorable. Le chasseur de primes tombe sur le sol, épuisé par le combat.

Rafael – Doucement, assied-toi. Tu as joliment morflé, cette fois. Ça va, t’as pas trop mal ?

Louis – J’ai connu pire.

Puis il se relève avec effort et se dirige vers l’endroit où Pico a posé la bombe. Il en profite pour expliquer à Rafael la situation.

Louis – Je reconnais ce type de bombe. Impossible de de la désactiver une fois mise en marche. Même si on essaye de la démonter, ou juste de la détruire, elle explosera instantanément.

Rafael – Par contre, on peut toujours la déplacer. Mais où l’emmener pour qu’elle ne fasse aucun dégât ?

Louis – Regarde le minuteur. Quelle chanson est jouée en ce moment même ?

Rafael – Je crois que c’est le « S.O.S d’un terrien en détresse ». Et après, dans le scénario, il est censé y avoir une explosion. Aaah, j’ai compris son timing !

Louis – J’ai une idée : il faut qu’on trouve un moyen d’envoyer la bombe dans les airs juste avant qu’elle n’explose. Le problème, c’est que la seule force de nos bras ne suffira pas à l’envoyer assez haut.

Rafael – Non, certes. Mais on peut vite fabriquer un mécanisme qui l’enverra dans le ciel. Il faut juste qu’on trouve des matériaux qui pourront nous servir…

Ils se mettent alors à chercher de quoi parvenir à leur but. Mais le temps presse, la chanson avance, et le chrono de la bombe aussi. Dès que la chanson sera finie, elle explosera… De toute façon, il est déjà trop tard pour évacuer tout le bâtiment : celui-ci est bien trop grand et il y a beaucoup trop de monde à l’intérieur. Louis et Rafael arrivent à trouver un gros élastique qu’ils décident d’accrocher à deux petites structures de métal. Le L7 n’a plus qu’à tirer la bombe sur l’élastique vers le bas et attend la fin du compte à rebours pour la lâcher. Rafael surveille le chrono et se prépare à lui donner le signal. La fin de la chanson arrive ; l’explosion est imminente.

Rafael – Maintenant !

Louis lâche la bombe qui part comme une fusée, droit vers le ciel. Sur la scène, les installations créent un faux bruit d’explosion et font jaillir de la fausse fumée. La vraie bombe explose pile au même moment. Comme elle est dans le ciel à ce moment-là, elle ne fait pas le moindre dégât au bâtiment, mais elle se fait entendre et ressentir dans la salle. Les spectateurs sont juste impressionnés, car la fausse explosion semble plus réaliste que prévue, et les organisateurs ne comprennent pas trop ce qui se passe… Néanmoins, tout va pour le mieux, grâce aux agissements du L7 et de l’aide qu’il a reçue sur la fin. Tous les problèmes sont résolus, sans que personne ne se rende compte de rien.

Louis – Voilà, le danger est écarté. Pas un mot de tout ça à qui que ce soit, compris ?

Rafael – Compris. Louis – Il faut que je remette ma tenue de soirée et que qu’on retourne voir la fin du spectacle. C’est Mei-lin qui va chanter la dernière chanson.

Après avoir remis son costume et caché ses blessures, le L7 revient finalement dans la grande salle et rejoint Patrick.

Patrick – Ah bah te voilà, toi. Où étais-tu passé ?

Louis – Je suis encore allé vomir du sang pour empêcher des gens dangereux de réduire d’autres vies en cendres.

Patrick – Je t’ai déjà dit de faire attention. Tu as beau être spécial, tu n’es pas immortel, et si tu trouves la mort pendant un combat, tu laisseras derrière toi toute ta responsabilité. Qui sait, tu vas peut-être finir par dépenser plus en soins médicaux qu’en entretien pour ta machine, si tu continues.

Louis – L’essentiel, c’est que personne ne s’est rendu compte de rien.

De toute façon, Louis ne reste pas longtemps : il vient juste voir la fin du concert, notamment la chanson « Le monde est stone » chantée par Mei-lin qu’il regarde avec joie et apaisement. Car une fois de plus, il vient de sauver les personnes qui lui tiennent le plus à cœur, en parallèle de plusieurs centaines d’inconnus. Quand le spectacle est enfin terminé, il se dirige vers le Lightning 7 et repart pour Big Blue. Il passe alors une soirée tranquille dans sa base secrète après avoir arrangé ses blessures comme il a l’habitude de le faire.

Deux jours plus tard, sur un circuit de Green Plant, toutes les machines F-zéro de la course répondent présent, le Lightning compris. Le L7 croise Rafael juste avant de monter dans sa machine.

Louis – Eh, salut Raf !

Rafael – Salut ! Au fait, ça va mieux, tes blessures de Starmania ?

Louis – Ça va déjà mieux, merci. Mais ce sont les risques du métier, j’ai l’habitude de ça. Alors, s’il y a une personne pour qui je m’inquiète vraiment , c’est…

Il ferme soudain les yeux en se crispant le visage et pose brusquement la main sur son front. Le L7 vient encore de recevoir un choc électrique dans le crâne.

Rafael – Est-ce que ça va ?

Louis – T’inquiète, ce n’est rien, merci.

Commentateurs – À tous les concurrents, lancez votre moteur !

C’est alors que toutes les voitures démarrent à grand bruit. Les spectateurs s’excitent, et l’écran du top départ se montre. Tous n’attendent que le signal sous les encouragements de leurs fans. Ça y est, la course peut commencer : 3… 2… 1… GO ! Et toutes les machines F-zéro partent à toute allure : c’est reparti pour une nouvelle course…