Mei-lin – c’est bon, nos voitures sont garées dans le vaisseau. Vient Alicia ! on va s’installer !
Mei-lin et Alicia ont comme Louis pris le premier vol pour la planète Sephira, une planète chaude et en partie désertique où f-zéro a organisé la prochaine course. Les deux amies viennent d’embarquer leurs machines f-zéro dans le ferry spatial et sortent du garage à véhicule pour s’installer dans la salle dédiée aux passagers. Le vaisseau part dans quelques minutes.
Mei-lin – merci d’avoir payé nos deux billets.
Alicia – ce n’est rien. La récompense d’une course f-zéro est considérée par beaucoup comme LA solution miracle pour se faire de l’argent.
Mei-lin – si seulement tout le monde connaissait le nombre de personnes qui ont tout perdu à courir ce prix.
Alicia – « qui joue avec son argent perd son argent », comme il dirait s’il était à proximité.
Mei-lin – c’est sans doute sa réplique la plus populaire.
Le ferry spatial décolle de Port Town et se dirige à grande vitesse vers le ciel. Il lui faut quelques minutes pour sortir de l’atmosphère terrestre avant de s’orienter vers Sephira et partir en ligne droite, finissant par atteindre la vitesse de 2 parsecs par heures.
Pendant le voyage vers la planète désertique, les passagers peuvent s’occuper avec le divertissement mis à disposition dans la salle. C’est vers le bar qu’Alicia se trouve, assise à côté d’une fenêtre à regarder le l’immensité de l’espace. Mei-lin arrive et s’assoie à côté.
Mei-lin – le L7 est à bord, il est là-bas assis seul à une table. Mais il n’a pas l’air de préparer un mauvais coup.
Alicia – il n’est surement pas là pour faire un mauvais coup. Regarde-le, seul avec son ordi, on dirait qu’il attend un ami.
Mei-lin – tu veux qu’on se rapproche juste pour être sûr ?
Alicia – je me demande des fois où tu vas chercher une telle détermination.
Mei-lin – ça fait combien de temps qu’on est amis toi et moi ?
Alicia – je ne compte plus les jours depuis qu’on se connait. Tu te souviens de notre première rencontre ?
Mei-lin – comme si c’était aujourd’hui. A l’époque ça ne faisait que quelques mois qu’on est entré dans la compétition. Ma grand-mère était autrefois une des meilleures pilotes de son temps, quand j’ai découvert sa machine j’ai voulu essayer ce sport si particulier, elle n’a pas pu s’empêcher de me prévenir des dangers que cette course représente mais elle a accepté. Un jour je me suis donc inscrite à une course, et après être revenue quelque fois j’ai fini par y prendre gouts. Et toi, comment tu t’es retrouvée dans f-zéro ?
Alicia – j’étais déjà dans une période où je ne savais pas trop quoi faire de ma vie, je n’ai jamais rêvé de devenir pilote f-zéro. À la base c’est ma sœur qui était dans la course, elle commençait à battre des records et faisait le succès de son sponsor. J’ai voulu essayer de rejoindre la compétition en espérant y trouver du plaisir, mais en plusieurs mois je commençais à perdre passion pour la course. En plus avec le temps, le L7 a pris une place imposante dans la course et a commencé à enchainer les victoires sur Big Blue, mais c’est aussi là qu’on s’est connu, à cette fameuse course où nous sommes arrivées à égalité. On a partagé la récompense, on s’est parlé et ensuite on ne s’est plus quitté. Donc au final ce qui m’a motivée à continuer f-zéro c’est toi… mais aussi en partie le L7 qui continu aujourd’hui de nous mettre des bâtons dans les roues.
Mei-lin – aucun risque, ça fait plus de cent ans que les voitures n’ont plus de roue. Et ta sœur, qu’est-ce qu’elle est devenue ?
Alicia – quand le L7 à imposé sa suprématie elle a perdu la sienne. Elle est restée fidèle à son sponsor et réciproquement mais ce dernier a accumulé les difficultés économiques. Alors pour sauver le sauver de la faillite elle a tenté l’impossible sur Big Blue, et en voulant aller trop vite trop loin, elle est sortie de la piste. Sa machine a été gravement endommagée et son sponsor n’a pas survécu à cette défaite.
Mei-lin – même si nous sommes forte, nous ne sommes peut-être pas au niveau des meilleurs pilotes de l’histoire mais on a un truc que même le L7 n’a pas : on connait et on aime nos amis plus que n’importe quoi au monde. Alors quoi qu’il arrive, on sera toujours là les uns pour les autres, toi, moi, Jules, Rafael, Joy, et même Louis d’un certain point de vue.
Alicia – merci Mei-lin, qu’est-ce qu’on serait si on n’avait pas des amis comme nous ?
Mei-lin tourne son regard vers Louis plus loin dans la salle, il semble en train de jouer sur son ordi sans vouloir se soucier de rien.
Mei-lin – avec Rafael on se dit que le L7 ne se pose jamais cette question. il suffit de le regarder tout seul pour s’en rendre compte.
Alicia – il fait presque pitié à voir comme ça.
Les deux filles continuent de discuter pendant un bon moment. Il faudra plusieurs heures au ferry spatial pour pouvoir arriver à destination.